septembre 2022, paris

































exagère ! , 2022
encore

je ne suis pas heureuse
mais j’ai des beaux moments
j’aime bien quand il pleut et je ne met pas de manteau
je suis trempée jusqu’aux os
comme la fille d’une vieille mer
vivante et sensible
aux pieds nus, aux châteaux de sable, aux murmurs de ses étoiles

j’aime bien être en avance
et alors, je profite de l’excitation de l’attente
un ballon rouge, un enfant crie, une feuille
vole entre les bras du vent esquissé en jaune
sans doute, elle est contente

j’aime bien quand j’oublie mes lunettes à la maison
et je passe toute la journée comme si j’avais des larmes aux yeux
je ne vois plus de trous
où on a perdu toutes les formes des médailles de la solitude,
quand même, je suis consciente de leur amitié

j’aime bien sentir l’odeur des gens qui ne mettent pas de parfum
cent soixante douze centimètres, voilà je suis une femme
qui n’est pas heureuse
mais qui a des beaux moments
un ballon rouge, un enfant crie, une feuille
sur son lit de mort
quelqu’un m’a dit une fois :
“souviens-toi de moi quand une feuille tombe par le ciel”
y a-t-il encore un oeil qui me regarde
dans la nuit cruelle ?

apathique à l'harmonie de mes pages
elle s’infiltre entre celles soulignées
jusqu’à l’eternel
je meurs d’envie d’une goutte
mais je ne sors pas de mes tunnels

la cicatrice de notre époque flotte
sur les genous d’une femme perdue
c'est un duel qui a commencé dans ses mains
je vous jure, c'était attendu

la guerre éclate, l’enfant meurt, l’eau tombe malade
les yeux ne sont plus qu’une mémoire
je l’attends sous notre arcade
ici et aujourd’hui, je déclare :
le nouveau jour est comme un calin
avec l’oncle que j’aime le moins
j’ai un grain de beauté,
que personne ne connaît
j’ai un coeur gonflé
comme une mûre grenade

on est là ! dans une impasse déserte
de plus, il y a un caillou dans ma chaussure
et je me rappelle, la misère est morte
mais j’ai un corps, encore

je sors de ma cellule
je parle, je cours, je caresse
je t’aime, je l’aime, je les déteste
ils sont loin maintenant mais je suis le poisson
et ils attendent que je meurs à la ligne
mais je résiste, je me cache sous les escaliers
je combat comme une guerrière
au moment où je suis sûre que je suis survivante
j’entends le charpentier, ses mains ambitieuses sur mon cercueil
une lumière s'éloigne de l’horizon
des griffes courageuses partout
mes lèvres sont rouges, mes pieds sont froids
ils chantent en choeur : on te croit
elle entre par une oreille et sort de l’autre
c’est une boucle où je veille
c’est une boucle où l’on veille

5 minutes de pose
1 cigarette
2 destins
inspire, raconte, pleure, sourit !


et alors, à qui le tour ?

février 2023

Du mythe de la Tour de Babel à nos jours...

En rentrant de l'école, Mariia retrouve ses parents ses parents exclusivement dans leur langue maternelle. Comment va-t-elle pouvoir les réconcilier ?



PORTFOLIO OF RUHI
dans le cadre de la L2 arts du spectacle-images à Lyon2
tahavvül, 2020
son bahar

omurlarım arasına sıkışmış bi tutam sonbahar
eğilip büküldükçe hışırdıyorum
kepenk indiriyor
siftah yapmasını beklediğin
hayırsız göz kapaklarım
dinsin diye parmak uçlarımdan damlayan ızdırap
tüm renkleri ikiyle çarpıyorum
iki kere yeşil, umarsız
iki kere mavi, bitap
rüzgarından çatlıyor şakaklarım
oluklarca akıyor iki kere kırmızı
çok geçmeden sırılsıklam ayaklarım

temmuz 2021
AUTO-REFLET,
2019
first item found on the floor : telegraph flower

february, 2020



















lady lazarus, 2020

un hommage à sylvia plath, nilgün marmara et aux vendeurs de parapluie
carpark, 2023


gökyüzünde
yalnız
gezen
bir
yıldız

2020

dans
le
cadre
de
koza
film
atölyesi
FRANSA GÜNLÜKLERİ

Click on my photo below to watch vlog series i made in France in collaboration with FluZ !
house of joy: an unpublished educational kid's movie, 2020
elifsu.elmaci@gmail.com

based in lyon,
france